La maladie de Lyme

La maladie de Lyme (borréliose) est transmise par les tiques. Cette maladie est en émergence chez l’humain et le chien depuis déjà 20 ans surtout aux États-Unis et en Europe et plus récemment au Québec, en particulier dans le sud-ouest du Québec.

Transmission

La borréliose est causée par une bactérie de type spirochète : Borrelia burgdorferi. Le réservoir principal est la souris à pattes blanches et le principal vecteur (sa présence est indispensable à la transmission) est la tique à pattes noires, Ixodes scapularis. La tique s’infecte du spirochète lorsqu’elle se nourrit de sang sur une souris à pattes blanches. Durant le cycle de vie de la tique, cette dernière prend un repas de sang à chacun de ses trois stades de développement (larve, nymphe et adulte). Les humains et les chiens sont surtout infectés par les nymphes ou les tiques adultes. Ici au Québec, la transmission de la maladie chez le chien semble avoir lieu principalement au printemps (période plus active des nymphes) et à l’automne (période plus active des tiques adultes). Pour permettre la transmission du B. burgdorferi, la tique doit être attachée sur l’animal pour une période de 24 à 48 heures environ.

Les conséquences cliniques

Lorsque la tique transmet le spirochète (B. burgdorferi), ce dernier échappe au système immunitaire de la plupart des mammifères et peut y persister et se proliférer durant longtemps et même durant toute la vie de l’animal.

Comme les signes cliniques peuvent se développer entre 2 et 6 mois post-infection et que seulement 5 à 10 % des chiens infectés développent des signes cliniques, il est parfois compliqué de relier ces signes et une morsure de tique.

Lors de l’infection, les premiers signes sont : de la fièvre, la léthargie, une diminution de l’appétit et de la boiterie. Le signe le plus fréquent est la boiterie intermittente. Le chien est inconfortable et la douleur semble provenir de plusieurs endroits. Parfois, il y a une conséquence plus grave de la maladie qui est une atteinte rénale. Cette néphropathie peut être aiguë ou chronique. Si elle est accompagnée d’une perte de protéines importante, elle peut être fatale pour l’animal. Rarement, des problèmes neurologiques et cardiaques peuvent aussi survenir.

Le diagnostic

Il existe des tests permettant de savoir si un chien a été en contact avec une tique infectée à partir d’un échantillon de sang.  Ces tests peuvent être effectués annuellement (conjointement au test de dépistage de la dirofilariose). Dans le cas d’un animal sur lequel une tique a été visualisée et retirée, ce test pourrait être effectué 4 à 6 semaines plus tard. Toutefois il faut rester vigilant, car même si le test est positif, ce n’est pas tous les chiens qui développeront la maladie. Un test supplémentaire sera alors fait pour mesurer le taux d’antigène de B. burgdorferi. Dans le cas d’un chien ayant des signes cliniques compatibles et un taux d’antigène élevé, il sera nécessaire de faire un traitement. De plus, une analyse d’urine est recommandée pour savoir s’il y a des pertes de protéines par l’urine, ce qui peut être un signe alarmant.

Le traitement

Pour éliminer la bactérie de l’organisme, il faut traiter avec un antibiotique spécifique pendant une période d’au moins un mois. Une amélioration rapide est souvent notée, mais les risques de récidive sont présents, car la bactérie réussit parfois à survivre malgré le traitement.

La prévention

Pour éviter que votre chien ne puisse être infecté par le spirochète, il faut éviter le contact avec les tiques. Ceci peut être effectué à l’aide de plusieurs mesures préventives :

  • Éviter les endroits à risques (sous-bois, herbes hautes et feuilles mortes)
  • Faire une inspection complète du pelage du chien après chaque sortie dans un endroit à risque
  • Retirer la tique en entier dès qu’elle est trouvée. Si vous ne savez pas comment vous y prendre, il est préférable de consulter un vétérinaire pour éviter de laisser les pièces buccales de la tique dans la peau.
  • Utiliser des produits répulsifs ou des médicaments qui tuent les tiques durant toute la période à risque. N’hésitez pas à nous contacter pour connaitre les produits qui peuvent être prescrits à votre animal.
  • La vaccination contre la Lyme a ses avantages et ses inconvénients. Il est donc important d’évaluer les besoins pour chaque animal et d’en discuter avec le vétérinaire.

 

Pour connaître la meilleure prévention adaptée au besoin de votre animal, n’hésitez pas à nous contacter.