Une mésaventure avec les décorations de Noël
décembre 17, 2015

Cas spécial : Un patient hors du commun

 

En matinée, le 1er décembre, un homme se présente à la clinique nous disant qu’il y a urgence ! Il vient de récupérer un grand héron qui vient juste de se faire percuter par une automobile !

 

L’homme est déjà en attente téléphonique avec la Faculté de médecine vétérinaire de St-Hyacinthe pour parler avec un vétérinaire de la clinique des oiseaux de proie. Le vétérinaire de la clinique demande à nous parler et s’informe si nous sommes familiers avec les oiseaux. Je lui réponds que non, mais que nous allons suivre ses conseils pour pouvoir faire un premier examen pour vérifier s’il est gravement blessé et si ses blessures peuvent être traitées à St-Hyacinthe. Donc Dr Guy Fitzgerald m’explique comment manipuler ce grand oiseau pour éviter de nous blesser afin de procéder à son examen. Il nous explique que nous devons immobiliser son bec, car ce genre d’oiseau se sert de son long bec pour attaquer. Par la suite nous devons le placer sur le dos pour faire l’examen de ses membres, de ses ailes qui sont immenses et de son corps. Heureusement l’oiseau est très calme et surprenant se laisse assez facilement manipuler. Nous examinons d’abord ses pattes qui sont très longues et fines pour vérifier la présence de fracture. Tout était intact de ce côté. Par contre lorsque nous avons commencé l’examen de ses ailes l’oiseau a réagi et nous avons constaté une fracture ouverte de son aile gauche et une autre plaie près de la jonction de l’aile et du thorax. Comme Dr Fitzgerald nous avait mentionné si notre animal présenterait une fracture d’un membre ou bien une fracture ouverte d’une aile le pronostic était sombre pour l’oiseau et ses chances de réhabilitation seraient presque impossibles et qu’il faudrait a ce moment-là abréger ses souffrances en procédant à son euthanasie. Donc suite à notre découverte de la blessure de son aile nous étions tous très attristés, car nous savions que le sort de ce pauvre oiseau serait l’euthanasie. Nous avons donc procédé selon les recommandations de Dr Fitzgerald pour son euthanasie. Le côté positif de cette triste histoire c’est que cet oiseau n’a pas souffert trop longtemps grâce à ce bon samaritain qui a pris le temps de le récupérer et de nous le confier pour abréger ses souffrances.

Dre Chantal Pratte

Un gros merci à Dr Fitzgerald pour ses judicieux conseils.

QUE FAIRE SI VOUS TROUVEZ UN OISEAU DE PROIE :

- Comme les oiseaux de proie sont protégés par une loi provinciale il est obligatoire dans faire la déclaration qu’il soit mort ou vivant. Vous pouvez contacter la Centrale de signalement au 1-877-644-4545. Pour plus d’informations, vous pouvez vous rendre sur le site de l’Université de Montréal (cliquez ici) 

 

 

Restez toujours prudents sur la route, car on ne sait jamais ce qui peut surgir sur notre chemin !